
Sérieusement fun

Rendre visible l'invisible

SOPHIE VOUZELAUD 1ère dauphine -Miss France 2007
Il paraît que sa vie est un conte de fée. Alors comme tous les contes de fées ça commence par, il était une fois…
coincée dans une bulle de silence.
une fille qui poussa son premier cri le jour de la fête de la musique et qui sera à l’origine des premiers sous-titrages sur TF1 : Sophie VOUZELAUD. Ses parents ignorent encore qu’elle n’entendra jamais la musique, le cri des enfants, le chant des oiseaux, le son du vent et la voix de ses proches. C’est bien plus tard qu’avec sa grande sœur Violaine ils apprennent que Sophie est atteinte de surdité à 80 % et qu’elle est coincée dans une bulle de silence.
Une méthode de rééducation orthophonique, le LPC (Langage Parlé Complété)
Son père, Jean pierre VOUZELAUD, cadre dans une grande entreprise française d’électricité épousa Hélène, commerçante de vêtements pour bébé. Commerce qu’elle vend pour acheter une maison à la campagne et se consacrer entièrement à l’épanouissement de sa fille.
Hélène, souhaite que sa fille grandisse comme les autres petites filles, et découvre une méthode de rééducation orthophonique, le LPC (Langage Parlé Complété). Avec l’aide d’une orthophoniste, Sophie apprend à lire sur les lèvres pour comprendre son entourage et travaille son élocution. Elle suit une scolarité classique avec des cours particuliers en parallèle pour l’aider à faire ses devoirs.
L’école est une souffrance à cause des moqueries des autres. Les enfants pensent qu’elle est malade ou comme un singe. C’est avec eux qu’elle se sent différente. C’est une petite fille solitaire et sans amis…la faute à personne. Quand on est petit on n’a pas envie de s’embarrasser de quelqu’un qui ne comprend rien.
Quand les gens à l’école lui demandent ce qu’elle veut faire plus tard. Elle dit son envie d’être mannequin.
« Non tu ne peux pas faire ça. Tu es sourde, c’est impossible ! » lui dit-on.
Vers l’âge de 13 ans, Sophie fréquente la Maison des sourds de Haute-Vienne et poursuit l’apprentissage du langage des signes qu’elle maîtrise depuis plusieurs années. De nos jours c’est une langue reconnue et c’est même une option au bac ; mais il était interdit par la loi de l’utiliser depuis 1880 jusqu’en 1991.
Durant ces premières années au contact de moqueries et de souffrances, Sophie se forge un caractère de militante et développe une ambition, celle de faire avancer l’accessibilité dans une société qui handicape les personnes atteintes d’un handicap, c’est-à-dire qu’elle ajoute un handicap au handicap.
L’année de son bac professionnel en comptabilité, elle est repérée par un photographe qui l’encourage à passer des concours de beauté. En 2006, elle décide de tenter sa chance à l’élection de Miss Limoges. Sa silhouette gracile et sa beauté font le reste.
Une notoriété au service de son combat pour changer le regard sur le handicap
Cette notoriété ainsi acquise, Sophie la met au service de son combat pour changer le regard sur le handicap et faire tomber les barrières. Des barrières ; elle en a franchi grâce à ses parents et sa sœur : un socle qui lui permettra d’affronter d’autres défis pour améliorer le sort des personnes handicapées.
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