Réparation. Souffrances endurées

La douleur est par essence subjective car individuelle. En effet, toutes les victimes ne ressentent pas la douleur de la même manière. La difficulté qui se présente ainsi à l’expert est de quantifier ce qui n’est pas palpable.

Dans le cadre d’un accident, l’ambition de notre association est d’obtenir une juste indemnisation. Il est donc nécessaire que la victime soit expertisée par un médecin expert afin que ce dernier puisse lister tous les préjudices subis par elle à compter du fait accidentel.

Définition

Ce poste de préjudice renvoie à toutes les souffrances tant physiques que morales subies par la victime jusqu’à la consolidation de son état de santé.

Evaluation

Le rôle de l’expert est d’évaluer l’importance de la douleur et non pas son prix.
Il doit procéder à une description détaillée, devant inclure divers paramètres. Ainsi, les circonstances de l’accident sont à préciser car plus ou moins traumatisantes. Ensuite, la nature et l’importance des lésions initiales sont essentielles puisque certaines sont identifiées comme particulièrement douloureuses (brûlures, fractures ouvertes, …). La nature, l’importance et la durée des soins ont également leur lot de conséquences. En effet, certains actes (notamment chirurgicaux ou de rééducation) sont connus pour être singulièrement pénibles. De plus, il convient d’être attentif à la sensibilité de la victime mais aussi à celle de l’expert qui n’est jamais à l’abri de sa propre subjectivité par rapport à la douleur. Enfin, le taux d’incapacité ne doit pas influencer l’expert (par exemple, les grands brûlés peuvent ne conserver qu’un faible taux de déficit fonctionnel permanent après avoir ressenti d’épouvantables souffrances).
En complément, le médecin expert doit toujours utiliser l’outil de l’échelle à sept degrés et ainsi quantifier les souffrances endurées de 1 à 7. C’est cette cotation retenue qui permet aux professionnels du secteur de chiffrer le préjudice de la victime.