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Mesothéliomes : toujours en augmentation

Santé publique France alerte sur l’incessante augmentation de ces cancers de la plèvre dus à l’amiante. Hommes et femmes sont touchées. Un quart des victimes ne sont pas indemnisées.

Santé publique France
Les mésothéliomes pleuraux augmentent constamment dans notre pays. Ces cancers de la plèvre (la membrane entourant les poumons) liés à l’amiante sont au nombre de 1 100 nouveaux cas chaque année en France, alerte Santé publique France (SFP), l’agence nationale de santé publique. Cette dernière vient de publier les resultats du programme national de surveillance des mésothéliomes pleuraux (PNSM). Ces travaux montrent, comme les associations l’ont maintes fois souligné, que l’exposition « est et restera encore pendant plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique nécessitant le maintien de la surveillance et le renforcement des actions de prévention ».

Mésothéliome, cancer des la plèvre
Le PNSM a détecté également des différences notables selon l’origine géographique des victimes. La survenue des maladie est particulièrement élevée dans le Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Est. En outre, les hommes sont majoritairement contaminés lors d’expositions professionnelles (c’est le cas de 9 hommes sur 10).

Hommes et femmes
Les femmes sont également touchées. Mais on retrouve surtout une exposition en dehors du lieu de travail, pour un tiers d’entre elles. On se souvient que les anciens racontaient combien leurs blouses de travail étaient chargées en fibres d’amiante, cause de contamination possible pour leurs épouses qui prenaient soin de leur linge. Mais, pour un quart d’entre elle, la cause ne semble pas avoir été trouvée.

Amiante
Le secteur le plus exposée reste aujourd’hui le Bâtiment et travaux publics (BTP). Santé publique France souligne que le pourcentage de victimes d’un mésothéliome pleural ayant travaillé dans le BTP est en augmentation constante depuis 1998. Il a même atteint 50 % en 2016. « Une exposition professionnelle à l’amiante est retrouvée de manière probable ou très probable pour 97% d’entre eux. L’exposition professionnelle à l’amiante est retrouvée pour 84% des cas ayant exercé un emploi dans le BTP après l’interdiction de l’amiante. »

Un quart des victimes non indemnisées
Enfin le système d’indemnisation est encore largement perfectible. Le PNSM alerte sur le fait que les victimes n’y recourent pas suffisamment. Entre 2005 et 2017, un quart d’entre elles, pourtant affiliée à la Sécurité sociale, n’ont entrepris aucune demande de reconnaissance en maladie professionnelle, ni même joint le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva).

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