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Mal-être dans la police : 40% des policiers seraient en détresse psychologique, selon une étude

Mise en ligne 15/06/2021

Selon le premier baromètre de la Mutuelle des forces de sécurité (MGP) sur les 6 000 policiers répondant 40% sont en détresse psychologique et 24 % expliquent même avoir eu des pensées suicidaires ou entendu leurs collègues évoquer des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois

Un taux de suicide 50% supérieur à celui de la population française

En 25 ans, plus de 1 100 policiers se sont suicidés, soit 44 suicides par an en moyenne,  Pour Benoît Briatte, le président de la Mutuelle générale de la police, à titre de comparaison cela est « L’équivalent d’une importante direction départementale de la sécurité publique rayée de la carte en une génération »,

 Des causes diverses à ce mal-être

 Les causes à ce mal être sont diverses :

  • Tensions avec le public qui pèseraient fortement sur le moral des policiers interrogés (pour 65% des répondants)
  • Difficultés pour concilier vie personnelle et vie professionnelle pur un peu plus de la moitié des policiers interrogés

 Mais la cause principale à cette détresse psychologique proviendrait surtout d’une mauvaise ambiance au travail

En effet, la problématique de détresse psychologique notamment est bien plus présente chez les répondants témoignant d’une ambiance de travail difficile.

Ainsi, ce pourcentage monte par exemple à 46 % chez les répondants qui estiment que l’ambiance avec les collègues n’est pas du tout conviviale. De même, parmi les policiers qui vivent des tensions avec un public, 32 % disent être confrontés aux pensées suicidaires.

 Condition physique : des pratiques plutôt saines mais certaines maladies chroniques

Bien évidemment la majorité des policiers (55%) pratiquent une activité sportive régulière et seuls 17 % des répondants fument. Soit presque deux fois moins que le reste de la population (30,4% de fumeurs en France)

Pour autant, un quart des répondants souffre d’affections chroniques (24 % contre 16% de la population) notamment d’hypertension.

De même, 21 % des répondants se sentent limités ou handicapés dans leurs tâches quotidiennes, en particulier à cause d’affections dorsales. Ce sont là les 2 principaux enjeux relevés au niveau de la santé physique des policiers.

Face à ce bilan, la Mutuelle des forces de sécurité tire la sonnette d’alarme. Selon Franceinfo, Benoît Briatte souhaite encourager et faciliter l’accès « aux consultations psychologiques », ainsi que les actions de prévention dans les commissariats pour améliorer leur bien-être au travail et donc leur santé psychologique qui doit être « au cœur des débats ».

Source : https://www.mgp.fr/home/nous-connaitre/nos-actualites/barometre-sante-mgp-police.html

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