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Suicides à France télécom : ouverture du procès
Aujourd’hui, 6 mai 2019, débute le procès de France télécom (devenu Orange) qui devrait durer deux mois. Un procès hors norme. Pour la première fois, un grand groupe français et ses dirigeants doivent répondre de harcèlement moral et de complicité de harcèlement moral à grand échelle.
Procès
Sept prévenus dont son ex-dirigeant et ex-cadres, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris. On se souvient, qu’en 2016, le parquet de Paris avait demandé le renvoi en procès pour harcèlement moral de cette entreprise et de son ex-dirigeant.
Harcèlement moral
Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place une politique de déstabilisation des salariés afin d’accélérer leur départ de l’entreprise. La Fnath, s’est portée partie civile. Plusieurs suicides se sont malheureusement produits, suscitant une vague d'émoi dans tout le pays. Comme l’explique notamment notre confrère France Info, France télécom, privatisée en 2004, devait réaliser d’importantes économies. Son patron, Didier Lombard, a alors annoncé la suppression de 22 000 postes.
Suicides
Des méthodes musclées de « management » ont été dénoncées : « objectifs irréalisables, retirer des chaises de bureau… Ainsi des employés arrivent un matin sur leur lieu de travail pour découvrir que leur service a déménagé. Certains se trouvent dans l'obligation de postuler à nouveau à leur propre emploi. D'autres sont rétrogradés et placés sous les ordres d'un de leur subalterne. Les cadres sont contraints de changer de poste tous les trois ans. "Il fallait briser les gens pour les faire partir", résume Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC Orange, à franceinfo. »
Cette affaire a profondément ému l’opinion publique, rappelle le cabinet d'avocats Teissonnière. Elle est l’occasion « d’interroger ces nouvelles politiques de management par la peur et de voir sanctionner des pratiques inacceptables ayant mis en péril la vie, la sécurité et la santé morale des salariés de l’ensemble du groupe (...) Mais ce procès ouvre également la possibilité pour tous les anciens salariés de France télécom/Orange ayant été exposés à ce risque pour avoir travaillé dans l’entreprise entre 2007 et 2010, de demander réparation du préjudice qui leur a été causé. »
Dépression
En 2012, Clément Siebering, ingénieur chez France télécom, avait témoigné pour A part entière. « On a usé sur moi, et sur 3 autres de mes collègues, de mauvais traitements. Nous étions tous les 4 des fonctionnaires de plus de 45 ans et nous n’étions pas destinés à bouger. » Victime du durcissement des méthodes managériales de cette entreprise, Clément Siebering, décrivait le jour où sa hiérarchie, sans prévenir, lui avait demandé de partir. Il a craqué et fait reconnaître sa dépression en accident de service avant de faire condamner son entreprise.
PLuton
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